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Jean-Baptiste GASTELLU-ETCHEGORRY est né le 25 juin 1896 à Gestas, à la frontière de la Soule et du Béarn au lieu-dit SABALOT. d’un père basque et d’une mère béarnaise Son père s’installa en 1904 à Sauveterre où il ouvrit un atelier de menuiserie. Il fréquente l’école laïque de Sauveterre, où, malgré la législation en vigueur, son instituteur (M. SAURÉ) lui apprend la grammaire et
l’histoire béarnaise. A 12 ans, Jean-Baptiste obtint son certificat d’études et devint menuisier comme son père.
A 17 ans, en 1914 à l’occasion de la fête félibréenne, qui n’eut pas lieu, il écrivit pour le concours de la Cour d’Amour un poème en langue béarnaise « La mour dou souldat » et « Damourat aü païs ».
Dès la mobilisation, Jean-Baptiste, alors premier tambour des Coquelicots de Sauveterre battit la générale, En 1914, il s’engage à l’âge de 18 ans dans le Deuxième Génie, puis très rapidement part pour le front et participe à la bataille de Verdun. Vers la fin du conflit, il demande à entrer dans l’aviation et obtient son brevet de pilote.
Pendant la guerre, entre deux missions il continua d’écrire de très beaux poèmes en français et en béarnais.
En 1920, il épouse son amie d’enfance. Le couple s’installe à Arcachon pour une dizaine d’années. Il séjourne ensuite à Audaux et peu après 1932 revient à Sauveterre où il créa une vie associative intense : randonnées, cavalcades, grandes fêtes nautiques sur le gave et dans l’île. Tout naturellement il fut chargé en 1935 d’organiser la fête félibréenne et pour écrire, le conte en vers, « La purge de Yantilou » prit le nom de Yan dou Sabalot. « Sabalot » c’est le nom d’un touya voisin de sa maison natale. Il a pris ainsi le nom d’une pauvre parcelle de terre inculte, lui qui allait tant faire pour la culture.
C’est quelques semaines après cette fête qu’il présenta à ses amis « Mariete l’Auserote » pièce en langue béarnaise, en 4 actes, mêlant théâtre, chants et danses. Pour la jouer, ses amis se firent acteurs et ainsi en 1936, furent créés « Lous Biarnés Gauyous ». En 1939, à l’entrée de la guerre, une nouvelle mobilisation le voit partir à Tarbes aux usines Hispano. A l’armistice de 1940, il choisit de rester sur place, fait venir sa famille et ouvre un atelier de menuiserie. Tout en veillant sur les Biarnes Gauyous, il créa à Tarbes
« Tradition et Terroir » .
Il fut aussi l’un des premiers acteurs du festival de Siros. Il est l’un des derniers représentants d’une culture populaire qui a produit une littérature originale, tant orale qu’écrite, dans une langue savoureuse et subtile.
Tout en continuant d’écrire et outre les contes et poèmes que l’on peut retrouver dans « Le tisou de Nadau » il écrivit « Yan Petit » qu’il transforma en « Lou Caminayre » et « Lous tres galans de la moulière » Les troupes de théâtre ont continué à fait vivre la langue béarnaise à travers de nombreuses représentations. Il écrivit jusqu’à sa mort que ce soit « Lou coucuth qu’a cantat », Petrolacq, sans oublier sa revue en vers qui faisait revivre le Sauveterre des années 1900 et son dernier roman : « Margalide la hilhe dou praube »
Il nous a quitté le 28 Mai 1981, et repose à Gestas, mais son œuvre reste dans toutes les mémoires et son souvenir vivant pour les Sauveterriens avec la stèle (peyre de memori) érigée en son honneur dans le parc de la Mairie, et qui rappelle le but de sa vie : « Je serai heureux d’entendre les enfants parler le béarnais et chanter comme avant, lever haut la tête, être fiers des villages du beau sol béarnais où dorment nos parents »
Principales pastourales :
Mariéte l’Auserote
Yan Petit
La Balise dou Poupou
Lou Caminayre
Lou Coucuth qu’a cantat
Lou marcat negre
Lous tres galants de la Moulière
Pétrolac
Autres textes :
Au gusmèth dou temps
Héns lous grans clots de hangue
L’arrode dou téms
La mour dou souldat
La purgue de yantilou
Lou tisou de nadaü
Malgalide, la hilha deu praube
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